Pierre Yergeau – La Cité des Vents (Les 400 Coups)
La Cité des Vents est un petit roman d’un auteur prolixe. Georges quitte le Québec pour Chicago, Ogacihc, la Cité des Vents. Le roman commence sur un chassé-croisé passé/présent jusqu’à ce que Georges…
La Cité des Vents est un petit roman d’un auteur prolixe. Georges quitte le Québec pour Chicago, Ogacihc, la Cité des Vents. Le roman commence sur un chassé-croisé passé/présent jusqu’à ce que Georges traverse la frontière dans un camion transportant des poires trop mûres. A Ogacihc, il va errer avec les clochards, les vagabonds, tous un peu fous, un peu prophètes. Le roman plane dans les bas-fonds, où les personnages évoluent animés de la force du rêve. Les saynètes s’enchaînent, bercées d’onirisme et de mélancolie, avec un petit air d’une Beat Génération qui aurait pris de l’âge et de la distance. Seul l’amour échappe à Georges, qui aime Mara. Mais Mara n’est jamais vraiment là. Alors que les affaires deviennent pérennes, il la pourchasse dans la ville, sans jamais la trouver. Dans ce roman, chacun vaque à ses occupations, chacun laisse une petite trace, laisse entendre sa voix : celle de ceux qui n’attendent plus rien mais qui continuent de croire. Ici la force commune, c’est le Rêve contre l’inéluctable, cette Mort qui fascine Georges depuis sa plus tendre enfance.
JB