Pole – Steingarten (Scape/La baleine)
Derrière cet artwork somptueux se cache un excellent disque de Pole. « Caché » n’est pas une expression usurpée, tant cet album ne livre pas sa volupté aisément, et demande un effort d’attention…
Derrière cet artwork somptueux se cache un excellent disque de Pole. « Caché » n’est pas une expression usurpée, tant cet album ne livre pas sa volupté aisément, et demande un effort d’attention. Sorte de « Ricardo Villalobos dub », Pole construit lui aussi des paysages sonores désertiques. Mais là où le génial Chilien parvient à captiver en faisant chauffer les percus, irradiant l’auditeur de boucles chaudes, Pole fait dans l’ascétisme… polaire : ça clicke et ça bruite dans tous les sens, avec une finesse chirurgicale, composant un habillement minimum à des basses toujours aussi gargantuesques. Et vous fait balader dans un dédale de micro-samples décharnés et de boucles fantômes répétées à l’infini, ou seules les basses et les rythmes concassés mènent la danse. Majestueux.
JPDC