Prime Cut (Etats-Unis – 1972) de Michael Ritchie (Carlotta)

A l’orée des années 70, le réalisateur de La descente infernale sort ce polar peu connu, violent et animal, qui reste tout autant un hommage au cinéma qu’une œuvre brutale et extrême (on y croise l’ombre d’Hitchcock et Peckinpah). A l’instar de Massacre à la tronçonneuse, qui sortira deux ans plus tard, le film se déroule dans une Amérique rurale peu glorieuse, aux antipodes de celle, triomphante, des années 60. Suite à la découverte d’un meurtre, Lee Marvin découvre au contraire, au fin fond du Kansas, un territoire primitif anxiogène, au milieu de champs de blés à perte de vue, d’abattoirs glauques et de fêtes locales où drogue et prostitution font bon ménage (avec en bonus les premiers pas cinématographiques de la jeune Sissy Spacek).
EV