Quartier libre - La préfecture

Quartier libre – La préfecture

Antique et chic

Traditionnellement organisé autour de la Préfecture, le quartier des antiquaires se décline également en boutiques branchées ou originales et quelques bonnes tables. Petit tour d’horizon.

Planquées derrière le mastodonte architectural de la Préfecture de Marseille, un dédale de rues qui se croisent : la rue Sylvabelle, la rue Edmond Rostand et la rue Dragon. Une arche en fer forgé arc-boutée entre les deux trottoirs de la rue Edmond Rostand donne le ton en lettres capitales : Quartier des antiquaires. Posée il y a un an à l’initiative de l’association des commerçants de la rue Edmond Rostand, elle représente le passage officiel dans le coin des antiquaires. « C’est pour donner un atout supplémentaire au quartier », précise Thierry Hochberg, libraire. On peut flâner en remontant l’artère principale que constitue la rue Edmond Rostand, où il y en a pour tous les goûts : les arts premiers au Carnet de Voyages, les tableaux provençaux du XIXe et XXe siècles à la galerie Leoni, ou encore les cartes postales et les affiches anciennes chez Marseille Collections. L’association propose également une série de manifestations et d’animations toute l’année : défilés de voitures anciennes ou brocantes déclinées au long des quatre saisons, rassemblant des exposants venus de toute la région. En septembre dernier, une compagnie de théâtre a joué en plein air Cyrano de Bergerac dans la rue… Edmond Rostand (qui a vécu au numéro 14). On pourra faire le plein d’idées cadeaux pour Noël au Diable Méridien ou au Doma Nova (voir ci-contre). Pour déjeuner, on peut faire halte à La Table Ronde, une taverne bretonne située rue Sylvabelle : au menu, galettes à la farine de blé noir bio de Bretagne arrosées de cidre. Pour un autre type de cuisine (et d’ambiance), le Bistrot Saint Jacques, à l’angle de la rue du même nom et de la rue Edmond Rostand : il y souffle un petit air de brasserie à l’ancienne, dû au charme désuet de la devanture et du comptoir en zinc (c’est devenu rare). Les menus confirment : formule et plats du jour de dix à douze euros, plats à la carte autour de treize euros (lasagne, filet mignon, entrecôte…) et fondant au chocolat ou faisselle miel amande en dessert.

Bénédicte Jouve

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Le Ferry Book
Ouvert depuis onze ans, l’endroit est un joyeux capharnaüm d’étagères de livres à perte de vue. « D’habitude, c’est rangé ! » précise le maître de céans, Thierry Hochberg. Ancien libraire spécialisé dans les ouvrages universitaires, il s’est reconverti dans cette formule un peu différente : on trouve dans son magasin des livres anciens ou épuisés, des raretés, des occasions. « J’ai une clientèle de curieux ou de passionnés venus dénicher un livre particulier. » Le lieu accueille également des soirées rencontre-dédicace avec des auteurs : « Je ne fonctionne qu’au coup de cœur ! », précise le propriétaire. Dernier en date ? Le touche-à-tout éclectique et auteur de polar Serge Scotto, venu apposer son autographe sur son dernier opus (aussi noir que déjanté). Le prochain ? L’ancien maire de Marseille Robert Vigouroux, qui, après avoir lâché le scalpel puis la politique, viendra le 29 novembre tenir le stylo.
Le Ferry Book, 6 rue Edmond Rostand, 6e.
Rens. 04 91 57 16 46.
Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30


… Sur le gâteau

C’est une devanture colorée comme une boîte de bonbons agrémentée par des guirlandes de macarons dans la vitrine. A l’intérieur ce jour-là, une demi-douzaine de pitchouns officient sous la houlette d’une chef, remplissant avec entrain des petits moules de pâte colorée. L’endroit est occupé par une longue table en inox, une rangée de fours et des tables de préparation. Au fonds du local lumineux, le maestro, Jérôme Cellier. Issu d’une lignée de pâtissiers-chocolatiers-glaciers-confiseurs (excusez du peu !), il a également à son actif un passage dans la capitale british. Enseignant en Ecole hôtelière, il a décidé d’ouvrir sa propre structure car « j’ai été très bien formé, j’ai eu envie de transmettre à tous ce que l’on m’a donné. » On pourra ainsi réaliser de grands classiques de la pâtisserie, des desserts de fête, les dernières tendances (verrines et macarons) et des plats de résistance. Dégustation sur place, matériel et ingrédients fournis.
Sur le gâteau, les Ateliers culinaires de Jérôme Cellier,19, rue Saint Jacques, 6e.
Rens. 06 79 52 26 92/ www.cerisesurlegateau.fr
Horaires et tarifs variables, à consulter sur le site

Le Diable Méridien
On y trouve aussi bien des accessoires que de la maroquinerie ou de la papeterie. Des produits de papeterie devenus cultes comme ceux de Spalding & Bros cohabitent à côté de carnets à couverture souple en papier recyclé et des jeux de poche. Les fameux carnets de notes Moleskine (les préférés d’Hemingway !) s’empilent à côté des présentoirs de vêtements. Palme du décalé ? Les bavoirs premier âge estampillés « La lutte continue » avec un poing levé (à offrir d’urgence aux jeunes parents). Gadgets luxueux, serviettes et draps de bain mais aussi pendentifs émaillés, bracelets en argent et en cuir, ceintures ou sacs branchés et chics, portefeuilles et pochettes… On pourra donc y remplir son cabas de bonnes idées cadeaux pour les fêtes : les prix s’échelonnent de cinq à deux cent cinquante euros.
Le Diable Méridien, 2, rue Edmond Rostand, 6e.
Rens. 04 91 53 26 42
Du 10h30 à 19h tous les jours sauf dimanche

Doma Nova
Une grande vitrine annonce la couleur : résolument hivernale. Des lampes, des éléments des arts de la table, du petit mobilier, mais aussi de plus petits objets. A noter : les petits prix (bon plan !) Des objets de déco en bois ou en métal, importés spécialement d’Allemagne pour l’occasion : de petits rênes en métal délicieusement rétro, des pantins Pères Noël en bois peint, des angelots et des photophores, parfaits pour égayer une table de fête. Pour les aficionados, sachez que Marie-Caroline Garnie, la jeune et jolie propriétaire, est également ensemblière : vous pourrez discuter d’un chantier à votre domicile. Les dernières nouveautés à cet effet sont les cheminées écologiques murales, très design. Fonctionnant au bioéthanol liquide (essence de betterave ou de canne à sucre), elles sont non polluantes et peuvent aussi bien réchauffer le living que la terrasse.
Doma Nova, 9, rue Edmond Rostand / 24, rue Saint Jacques, 6e
Rens. 04 91 67 33 51