RED (Etats-Unis – 1h51) de Robert Schwentke avec Bruce Willis, Morgan Freeman, Helen Mirren, John Malkovich…
C’est dans les vieux pots…
Que faire quand on se retrouve à la retraite après avoir exercé un métier très physique toute sa vie ? Dans RED (Retraités extrêmement dangereux), les uns s’occupent en téléphonant à leur caisse de retraite, tandis que d’autres tournent en rond dans leur maison de retraite, deviennent paranoïaques ou passent leur temps à ranger leur maison. Mais tous partagent un certain ennui et refusent l’inaction que la retraite pourrait rendre inévitable. Heureusement, les tentatives de leur ex-employeur pour les assassiner vont les remettre sur le terrain. Telle est la trame de cette sympathique comédie d’action adaptant librement le comics de Warren Ellis. Pendant près de deux heures, le spectateur assiste à un déluge d’action et d’humour derrière la caméra de Robert Schwentke. Avec un réalisateur auteur de méfaits tels que Hors du temps ou Fight plan, on pouvait pourtant s’attendre au pire. Le film constitue finalement une bonne surprise, grâce à un casting imparable, entre des stars encore sollicitées au cinéma (Bruce Willis, Morgan Freeman et John Malkovich) et d’autres relativement absentes des écrans (Helen Mirren, Ernest Borgnine ou Richard Dreyfuss). Les futurs retraités français sont certes plus préoccupés aujourd’hui par le montant qu’ils percevront à l’issue de leur carrière, mais le déroulement du film aura de quoi les rassurer. Ne plus être salarié n’est pas synonyme d’immobilité — même si le cassage de bras et le mitraillage en règle ne sont pas des activités bénévoles conseillées. L’âge de certains acteurs, bien actifs à l’écran, est aussi à méditer, entre les 73 ans de Morgan Freeman et les 93 ans d’Ernest Borgnine. Restons toutefois vigilants. La retraite est peut-être quasi-inévitable, pour ceux qui obtiendront une pension, mais la solitude nous guette. RED semble nous indiquer que l’amour et l’amitié peuvent l’éviter. Un bon conseil à suivre.
Guillaume Arias