Regards sur le cinéma iranien
Regards persans
Les équipes du Gyptis et du Videodrome 2 s’associent une nouvelle fois au dynamisme de la structure Cinépage afin de présenter, dans les deux lieux, un panorama original et pertinent de la cinématographie iranienne.
Le cinéma iranien a souvent pris la forme d’un paradoxe. Celui d’une production foisonnante et internationalement reconnue, au sein d’un pays que l’on dit fermé à toute forme de liberté d’expression. A bien y regarder, les choses semblent un peu plus complexes. Depuis la révolution de 1979, le regard porté sur le cinéma par les autorités successives a en effet évolué. Et a permis des champs d’actions dont les cinéastes ont su s’emparer. Au-delà des figures tutélaires que sont Abbas Kiarostami, Jafar Panahi ou Asghar Farhadi, de nombreux réalisateurs — et réalisatrices — parviennent à mener à bien leurs projets, trouvant d’une part la reconnaissance des plus prestigieux festivals, et d’autre part les moyens d’une distribution hexagonale certes non exhaustive (c’est le cas de nombreux pays), mais non négligeable. Il est intéressant de souligner que, contrairement à certaines cinématographies occidentales, la place des femmes n’est pas reléguée à la figuration. Une interview récente d’Ida Panahandeh, réalisatrice du très beau Nahid, venait d’ailleurs rappeler qu’émergeait aujourd’hui en Iran un grand nombre de cinéastes féminines, sortant essentiellement de la section cinéma de l’Université de Téhéran. Videodrome 2 s’est associé à l’équipe de Cinépage et à celle du Gyptis pour proposer un panorama passionnant de cette cinématographie iranienne, sous un angle inédit, composé d’œuvres incontournables et d’opus plus rares dans nos contrées, qui dessinent en filigrane la dynamique, dans sa complexité, de la production iranienne. Se croiseront pêle-mêle dans cette programmation une poignée de films déjà bien connus du public hexagonal (Sang et or de Panahi, Close up de Kiarostami, le Nahid d’Ida Panahandeh), mais également quelques perles absolument inédites, du Modest Reception de Mani Haghighiqui au Fish and Cat de Shahram Mokri, que viendront présenter divers intervenants, afin d’offrir un bel éclairage sur l’une des plus belles cinématographies mondiales.
Emmanuel Vigne
Regards sur le cinéma iranien : du 24 au 29/05 au Cinéma Le Gyptis (136 rue Loubon, 3e) et au Vidéodrome 2 (49 cours Julien, 6e).
Rens. : 04 91 42 75 41 / www.videodrome2.fr
Le programme complet du cycle « Regards sur le cinéma iranien » ici
Rens. : 04 91 42 75 41 / www.videodrome2.fr
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