Rencontres cinématographiques de Salon-de-Provence
Du ciné dans son Salon
À quelques encablures de Marseille, les Rencontres Cinématographiques de Salon-de-Provence nous livrent une programmation sous forme de panorama international des beaux films qui ont enchanté les salles ces derniers mois. Petit tour d’horizon.
Nostradamus, figure emblématique de la ville, ne l’aurait pas prédit lui-même : l’équipe créatrice des Rencontres Cinématographiques de Salon-de-Provence ne se doutait peut-être pas que vingt-huit ans plus tard, l’événement deviendrait l’un des plus courus du territoire, affichant ces dernières années une fréquentation record, proposant une diversité de programmation bien large, adaptée à tous les publics, accueillant à chaque édition un nombre croissant d’invités. Du 26 mars au 2 avril, au cinéma les Arcades, pas moins d’une cinquantaine de films viendront enrichir une édition délibérément tournée vers la création contemporaine italienne ou israélienne, avec une attention portée aux œuvres réalisées par des femmes cinéastes. Si la découverte de films rares n’est pas la volonté première de l’événement — qui est bel et bien d’amener le plus large public possible à découvrir les grands films d’auteurs de ces derniers mois —, ne boudons pas notre plaisir à (re)découvrir en salles les belles pages cinématographiques récentes, de La Tendre Indifférence du monde d’Adilkhan Yerzhanov à Leto de Kirill Serebrennikov, en passant par Une pluie sans fin de Dong Yue, Sonate pour Roos de Boudewijn Koole ou La Révolution silencieuse de Lars Kraume. On le voit : la manifestation se construit comme une formidable séance de rattrapage, égrenée d’une poignée d’avant-premières, et de la présence — remarquable — de cinéastes tels Marion Vernoux, Bertrand Guéry pour l’excellent Mes frères, Tereza Nvotova ou Julien Paolini.
Emmanuel Vigne