C’est pas parce qu’on les a pas encore vus qu’on n’a pas d’avis sur la question. Petit tour d’horizon, sans le derrière de Robinson, des films attendus (ou pas) cet automne.
C’est pas parce qu’on les a pas encore vus qu’on n’a pas d’avis sur la question. Petit tour d’horizon, sans le derrière de Robinson, des films attendus (ou pas) cet automne.
On les attend de pied ferme…
La première claque de la rentrée est sans aucun doute le biopic de feu Ian Curtis, l’ex leader de Joy Division, Control, respectueux du parcours cabossé et météorique du suicidé en chef, donc réussi. Ventilo reviendra dès la semaine prochaine sur le film d’Anton Corbijn. La transition est toute trouvée avec le très rock’n’roll Gus Van Sant, de retour le 24 octobre avec un Paranoid Park halluciné qui prolonge sa réflexion sur la jeunesse et le mal — qui a dit pléonasme ? Une semaine plus tard, Woody Allen sera de retour avec Le rêve de Cassandre, le troisième film tourné à Londres avec Colin Farrell et Ewan McGregor, mais sans Scarlett Johansson. Derrière, novembre s’annonce explosif avec les nouveaux Cronenberg, Gray et Coppola. Auréolé du carton de History of Violence, le réalisateur canadien est déjà de retour avec Viggo Mortensen et Naomi Watts. Tourné à Londres dans le milieu des proxénètes russes et scénarisé par Steven Knight (Dirty pretty things), Les promesses de l’ombre promettent, vivement le 7. Le papa de Sofia, qui n’avait plus tourné depuis L’Idéaliste en 1998, nous reviendra avec Tim Roth et L’Homme sans âge, le 14, sur la fuite d’un prof pendant la seconde guerre mondiale. Dans la lignée de The Yards, James Gray rejouera, peu ou prou, le 28, la même intrigue autour des rapports flics/mafia, père/fils dans La nuit nous appartient, avec Joaquin Phoenix et Mark Whalberg. Le 5 décembre, enfin, verra le grand retour des frères Farrelly avec Les femmes de ses rêves, ou l’histoire d’un homme, Ben Stiller, qui se rend compte qu’il n’a finalement pas épousé la femme idéale, loin s’en faut. Le même jour sortira I am not there de Tood Haynes, faux biopic conceptuel sur Bob Dylan, incarné par six acteurs différents, dont Charlotte Gainsbourg ou Julianne Moore.
On les attend de pied mou…
La rentrée cinéma, tel un marronnier automnal, charrie aussi son lot de films pénibles dont la rédaction ne pouvait pas ne pas parler, intégrité et objectivité obligent. C’est ainsi que, dès la semaine prochaine, les fans de Mila Jojovitch (rires) et les accros de la console retrouveront la saga Resident evil et son héroïne Alice. Après avoir cassé du zombie et neutralisé Nemesis, icelle affronte la firme Umbrella Corporation, chiante comme la pluie, forcément… Une semaine plus tard, le 10 octobre, on se délectera du premier film de Vincent Pérez « en tant » que réalisateur — ben oui, n’oublions pas que Fanfan la tulipe a joué dans plein de films avant de perdre ses cheveux et sa dignité sur TF1 —, Si j’étais toi, tourné de l’autre côté de l’Atlantique avec David « Mulder » Duchovny. Entre le titre à la Marc Lévy et l’énormité du scénar’ — un homme continue de communiquer avec l’esprit de sa femme défunte dont le cœur a été implanté dans le corps sa fille, cherchez pas, c’est pas bien clair —, il y a fort à parier que « l’avance sur recettes » est octroyée par des idiots (ou des fans de Fanfan la tulipe). Le 24 octobre, les hommes, avec un rand H, attendront comme il se doit le second vo-laid du Cœur des hommes, avec, attention du lourd, Marc Lavoine, Gérard Darmon ou Bernard Campan. Dans la lignée du premier film, il sera question d’adultère, de Viagra®, de « j’ai peur de m’engager à cinquante ans », de qui a la plus grosse ; bref, on devrait copieusement s’y emmerder. Enfin, le 7 novembre, nous ne louperons pas Vous êtes de la police ?, polar gériatrique avec un mort et une actrice de 85 ans.
Henri Seard