Démarrées au début du mois, les Rencontres Internationales des Arts Multimédia continuent leur travail de défrichage autour des nouvelles pratiques artistiques, musicales, visuelles ou plastiques. Véritablement essentiel, cela fait plus de dix ans que le festival s’est positionné sur l’échiquier marseillais (mais à échelle européenne) de la création aventureuse, en préconisant évidemment la découverte, non sans s’interdire quelques têtes d’affiches empreintes de culture numérique. En atteste la venue de NSDOS, fer de lance d’une techno naturaliste en prise avec la culture DIY. Mais aussi de la Suédoise Toxe, véritable ambassadrice du « travail des femmes dans la dance music ». Focus est ainsi fait, via une table ronde notamment, sur la question des genres et du féminin dans les pratiques électroniques. À travers ses compositions, Bonaventure souhaite quant à elle « relier ses influences africaines et européennes et remettre en question les relations humaines. » Ici, pas de distorsion entre le fond et la forme, pas de faux semblants : la musique est le véhicule. Bonaventure, d’ailleurs, déroulera ses atmosphères sur la même scène que My Sword (« fils spirituel d’Oneohtrix Point Never ») pour une belle soirée en partenariat avec votre journal préféré, en direct de la Voûte Virgo. Au-delà de l’événement, les Rencontres Internationales des Arts Multimédia déroulent toute une philosophie, qui travaille notamment autour des notions du recyclage, du futur, de notre ère de l’archivage et de tout ce que la pop culture dessine chaque jour un peu plus dans ses marges.
PM