Shannon Wright – Let in the light (Vicious Circle/Discograph)
Dès le début du disque, tout est dit. Quelques notes de piano, qui nous rappellent aussi bien Satie que Kurt Weill, accompagnent la voix poignante (mais apaisée) de Shannon Wright.
Dès le début du disque, tout est dit. Quelques notes de piano, qui nous rappellent aussi bien Satie que Kurt Weill, accompagnent la voix poignante (mais apaisée) de Shannon Wright. On est bien loin du déluge émotionnel de son précédent album – Over the sun – et de la douceur feutrée de ses duos avec Yann Tiersen. L’écriture est allégée mais toujours aussi précise. Et si la jeune femme a gagné en sérénité, il reste derrière ses mélodies un certain goût pour la démesure et l’incandescence même si les tumultes orageux des guitares électriques ont laissé place à un clavier bien tempéré. Entre passion et raison, Shannon Wright marche sur les pas de Cat Power, une autre songwriter géniale dont la musique est aussi habitée par une violence sourde à la beauté imparable.
nas/im