Short Cuts 225

Short Cuts 225

Ukulélé Cabaret > les 4 et 5 au Paradox
Julien Doré est un garçon formidable. Il a beau se faire engloutir par le système (logique) et défoncer par Technikart (logique), on ne pourra pas lui enlever d’avoir introduit la notion de culture dans le télé-crochet, en valorisant accessoirement le ukulélé (citer Herman Düne en prime, fallait oser). Cette petite guitare hawaiienne est utilisée dans des registres multiples, comme en témoigne ce festival initié à Paris par Yan Yalego : vous n’êtes pas au bout de vos surprises…
Tous les artistes programmés (voir agenda) en écoute via : www.myspace.com/yanyalego

Joe Driscoll > le 6 au Nomad’Café
La découverte de la quinzaine. Un mec naturellement doué pour la chose artistique (il est peintre à ses heures), capable d’embrasser une multitude de styles pour en livrer, tout seul avec sa guitare et des pédales d’effets, un condensé fédérateur et gentiment funky. Culture hip-hop, tonalités folk et reggae : ce New-Yorkais qui monte, quelque part entre Jack Johnson et G-Love, a tout pour plaire au plus grand nombre (il faut voir ça sur scène…). NB : date unique en France !
Origin myths (Buttercuts Records) www.joedriscoll.net

Fête des 50 ans de la bossa-nova > le 6 au CMA La Barasse
Ah ça, pour fêter les quarante ans de mai 68, y’a du monde. Pour les cinquante de la bossa-nova, c’est moins brillant. Bande d’ignares. Imputable à Jobim (il aurait piqué les éléments rythmiques et mélodiques à Salvador, qui n’était pas qu’un pitre), la bossa est une révolution comparable à l’arrivée des Beatles. L’équipe des Balades Brésiliennes (Marseille) fête ça en plein air et en grandes pompes, avec une cinquantaine d’artistes, brésiliens pour la plupart. Merci à eux.
www.myspace.com/baladesbresiliennes

Planteurs de perles > les 6 et 7 au Théâtre Massalia
Il est rare que l’on évoque les mômes dans cette rubrique : très souvent cantonnés au rôle de faire-valoir dès lors qu’on leur demande d’intervenir dans un concert, ils ont pourtant cette fraîcheur éphémère qui gagnerait à être exploitée plus souvent, notamment au niveau de la voix. Partant de ce constat, Brigitte Cirla (Voix Polyphoniques) réitère sa proposition d’opéra contemporain pour chœurs d’enfants (et orchestre d’adolescents du CNR). Les adultes sont autorisés à venir.
www.voixpolyphoniques.org

Les Shades > le 7 au Poste à Galène
Les gens de Rock&Folk nous avaient promis une révolution. Rien n’est venu, pas même les Shades, des gamins qui jouent pourtant mieux que les autres, composent proprement et sont appuyés par Burgalat en personne. Le problème ? On voudrait nous les vendre comme des Strokes français, quand rien ne se dégage de ce garage-rock sans aspérités. Et vas-y que ça miaule des textes gnan-gnan, que ça tape dans la discothèque de papa au rayon yé-yé. Allo, Sheila ?
Le meurtre de Vénus (Tricatel) www.lesshades.com

The Dynamics > le 7 au Nomad’Café
Après Joe Driscoll, le Nomad’Café fait très fort cette semaine en invitant (avec la complicité de Selecter the Punisher) les Dynamics, quintette lyonnais qui s’est taillé un joli succès à l’étranger sur la foi d’une idée toute bête : reprendre de grands standards de la pop culture (Led Zep, Stones, Prince, Madonna, White Stripes…) à la sauce reggae relevée d’une pointe de soul (impeccable trio vocal). Les deux metteurs en sons étant des gens de goût, le résultat est parfait.
Version excursions (Groove Attack/Nocturne) www.myspace.com/thedynamicsound

Jean-Louis Costes > le 7 à l’Embobineuse
La dernière fois, il a joué avec son zizi et s’est enfilé une carotte — mais pas par la bouche. Bon, on était à l’Embob’ : la routine. Pour sortir de la routine, Costes a deux options : il écrit des bouquins (qui sont parfois même publiés) ou des chansons (si on peut appeler ça comme ça). C’est ici le cas et c’est très nul mais, vu le monde dans lequel on vit, pas tant que ça en fait. Attention : « zéro théâtre, zéro nudité. » Alors ? Mieux vaut se faire chier que le faire chier !
www.jeanlouiscostes.org

Mekanik Kantatik > le 12 au Cri du Port
On vous avait parlé de Nicolas Cante il y a peu (voir Ventilo #206), pianiste virtuose installé près d’Aix, aussi à l’aise dans un registre classique que dans des formes plus en prise avec sa génération (celle du tout numérique). Depuis, on a fait la connaissance de Gilles Toutevoix, son acolyte vidéaste, vrai fondu de nouvelles technologies lui aussi. Une évidence : avec leur installation « vivante » aux airs de cabaret hi-tech, ces deux-là inventent quelque chose. A suivre.
Album à sortir sur DTC Records en octobre www.yovocorp.net/mekanik.htm

Festival des Agglos > les 13 et 14 à Port de Bouc (Anse Aubran)
La septième édition d’un festival porté à bout de bras par une équipe de bénévoles. Deux soirs de concerts à prix léger pour (re)découvrir du bon : Toumast (blues touareg à la Tinariwen), Smod (hip-hop malien produit par Manu Chao), 38 Dub Band (excellent reggae-jazz vintage), Dj Zebra (roi français du mix crossover)… Une ambiance de fête dans un cadre qui se révèle quand la nuit tombe. Un idéal solidaire, une éthique indépendante, des valeurs. Proches des nôtres, des vôtres.
www.festivaldesagglos.com

Whodunit + The Holy Curse + The Dirteez > le 14 au Balthazar
C’est juste une question de réseau. Des gamins qui découvrent le rock’n’roll avec de grands yeux écarquillés iront voir les Shades. A une semaine près (pour ne pas dire vingt ans), des adultes qui ont tant vu du rock avec leurs yeux cernés trinqueront avec Sonic Polo, guitariste de Holy Curse et pilier du Lollipop Store, un mec qui fait le lien entre Paris et Marseille, Whodunit et les Dirteez — deux groupes à situer sur un axe Cramps/Gun Club. Les kids : le vendredi, c’est permis.
www.myspace.com/whodunittheband www.holycurse.net www.chez.com/dirteez

PLX

ET AUSSI !


La Rue du Tango > le 6 dans la rue du Théâtre Français

Depuis quatre ans, plusieurs associations marseillaises de tango s’unissent pour donner vie à un événement festif et gratuit, chaque vendredi soir de juin et juillet en centre-ville. Entrez dans la milonga…

Festival des Airs Libres > le 13 à la Minoterie et le 14 aux Archives départementales

Sixième édition du festival organisé par l’équipe de la Minoterie, à ne pas confondre avec celui des Aires libres. On navigue ici très librement entre théâtre et musique, classique ou traditionnelle.

Hatepinks > le 13 à la Machine à Coudre
L’un des meilleurs groupes de la scène punk/garage marseillaise enregistre sa prestation en vue de la parution prochaine d’un « live ». Si vous broyez du rose, allez voir les hommes en noir !