Short Cuts 235

Short Cuts 235

Mélissa Laveaux > le 28 à la Meson
Jusque dans nos chroniques disques, les chanteuses folk pullulent, c’est une épidémie. Aussi, quand l’une d’entre elles se distingue, on oublie volontiers d’aller chercher son antidote chez une Karen Dalton. Dernière pépite du bien nommé label No Format (Rocé, le solo piano de Gonzales…), Mélissa Laveaux doit sans doute à ses origines haïtiennes le feeling incroyable qui se dégage de ses chansons, ni tout à fait folk, ni tout à fait soul. Comme guidées par l’instinct.
Camphor and Copper (No Format) www.myspace.com/melissalaveaux

The Bombettes > le 30 au Poste à Galène

Le coup du revival « girls group », on nous l’a déjà fait en 2006 avec les Pipettes : influences 60’s, mélodies sucrées, chipies sapées à l’unisson… Gnan-gnan. Par chance, celles qui nous occupent ici viennent de Suède, le pays des Hives et des Cardigans, où la guimauve s’accommode fort bien d’une bonne lampée de Jack Daniels. Cinq filles biberonnées au punk, et loin d’être les seules : jetez une oreille sur Those Dancing Days, l’autre girl group suédois du moment.
www.myspace.com/thebombettes

Domingo + Ben’s Symphonic Orchestra > le 5 à l’Intermédiaire
Le carton du groupe Cocoon aurait-il donné des idées à certains ? Ce serait réduire à bien peu de choses le cas Domingo, mais les faits sont là : même formule folk intimiste avec la fille et le garçon qui en jettent sans en avoir l’air (une vraie pub pour Les Inrocks), même propension à vous donner des frissons avec trois fois que dalle. Une jolie découverte, couplée avec un autre projet parisien mésestimé mais précieux, Ben’s Symphonic Orchestra, nettement plus pop.
Domingo (Third Side) www.myspace.com/domingotheband

My GGGeneration > tournée à partir du 6 dans la région
En théorie, c’est excitant : un projet crossover sur les années fastes du rock’n’roll (les vingt premières), entre le concert et la forme théâtrale, l’histoire (projection d’archives) et l’instantané. En théorie, parce qu’en pratique, s’attaquer à un tel sujet reste assez casse-gueule si l’on n’est pas issu du sérail, et plus proche de la cinquantaine que de l’âge dit… des possibles. La compagnie l’Atelier du Possible tiendra-t-elle sa promesse ? Réponse très bientôt.
www.atelierdupossible.fr

Kid Loco > le 7 au Cargo de Nuit (Arles)

On l’avait un peu perdu de vue après la fin de la « French Touch », dont il fut l’un des héros avec son inaugural et somptueux A grand love story (dix ans déjà). Dans l’ombre, comme au temps de ses années alterno, Kid Loco n’a pourtant pas chômé en produisant des remixes, des B.O et donc deux autres albums, plus pop. Le savoir-faire est intact, mais la question reste entière : ces disques, façonnés pour une écoute domestique, ont-ils une raison d’être sur scène ?
Party animals & disco biscuits (Le Village Vert) www.kidloco.com

Miossec & Yann Tiersen > le 7 à la Halle de Martigues

Les deux Bretons réunis sur un même plateau, ça en faisait rêver beaucoup. Nous, pas forcément : entre les chansons à boire de l’un et les compositions ronronnantes de l’autre, le coma était plus qu’une hypothèse. Seulement voilà : il s’agit là d’une création à quatre mains où les deux hommes promettent, avant la sortie d’un disque, « de ne pas faire de la chanson, pas du rock, pas de l’expérimental. » Des crêpes au Grand Marnier, peut-être ? C’est une hypothèse.
www.theatre-des-salins.fr

Festival Check The Rhyme > le 7 au Cabaret Aléatoire
Lords Of The Underground, Beatnuts, Alkaholiks, Paris, Jeru The Damaja : tel est le contenu du plateau 100 % hip-hop qui crée ces jours-ci l’événement via une tournée de quatre dates en France. On y retrouve quelques-uns des meilleurs représentants de la scène américaine des 90’s dans ce qu’elle avait de plus « funky », assez loin des clichés bling-bling qui l’ont depuis plombé. C’est donc du solide, en écho à un certain âge d’or qui semble aujourd’hui bien lointain…
www.cabaret-aleatoire.com

Stefano Di Battista > le 7 au Grand Théâtre de Provence

Côté musique, le GTP ne fait pas que dans le classique, et prend soin de garder une même exigence dès lors qu’il s’attaque à d’autres idiomes, comme le jazz. En témoigne la venue de Stefano Di Battista, l’un des meilleurs saxophonistes de sa génération, désormais signé sur la prestigieuse maison Blue Note. Son dernier album évoque le répertoire le plus groovy de cette dernière : il viendra le défendre avec des tueurs à gage, dont Baptiste Trotignon au Hammond B3.
Trouble shootin’ (Blue Note) www.stefanodibattista.eu

Mariée Sioux > le 7 au Poste à Galène
Si vous étiez au concert d’Alela Diane l’an dernier au Poste, vous avez sans doute en mémoire le souvenir de la jeune fille qui assurait sa première partie, une inconnue dont la musique atemporelle et boisée allait encore plus loin dans cette évocation du grand ouest américain… Et pour cause : Mariée Sioux, jolie poupée de sang indien, a grandi avec Alela Diane dans le Nevada. Le succès en France de cette dernière lui a ouvert des portes : un grand bol d’air pur.
Faces in the rocks (Grass Roots) www.myspace.com/marieesioux

La Nuit Rouge > le 7 au Dock des Suds
Généralement, on évite de vous envoyer dans des endroits où de jeunes gens en capuche viennent se griller les neurones, avec ou sans expédients, la musique (?) se suffisant à cet office. Mais comme il est rare que des pointures de la techno comme Michael Mayer, Vitalic ou Gui Boratto se retrouvent ici réunies sur un même dancefloor, juste à côté d’une horde de sauvageons gigotant sur du hardcore, on fera une exception, parce qu’il ne faut quand même pas tout confondre.
www.myspace.com/lanuitrouge

PLX