Short Cuts 249

Short Cuts 249

Soul Jazz Orchestra > le 15 au Cabaret Aléatoire
Dans le cadre du festival Jazz sur la Ville, le Cabaret accueille le Soul Jazz Orchestra, qui semble vouer sa carrière à rendre hommage aux groupes instrumentaux afro/funk des 70’s (JB’s, Africa 70, Meters…) avec beaucoup d’énergie, mais assez peu d’originalité. La surprise pourrait venir des danseurs anglais de Jazzcotech qui, au son des platines de Dj Perry Louis, redonnent au jazz la dimension festive et dansante qu’il a malheureusement perdue depuis longtemps.
nas/im

Monofocus > le 16 à la Meson
Une bien étrange découverte que ce trio signé sur le label des Ogres de Barback : imaginez ce que donnerait la rencontre du blues crasseux des origines avec les samplers, le tout orchestré par des musiciens qui recyclent la matière sonore d’antan au sein d’une compagnie d’arts de la rue (2 rien merci)… C’est « l’électro-blues forain » de Monofocus, qui vous donne l’impression de remonter le temps pour aller à la rencontre des fameuses baraques à « freaks ». Excellent.
PLX

KK Null + Cindytalk + Evil Moisture > le 16 à l’Embobineuse
Tandis que l’essentiel de la scène bruitiste semble parfois faire dans le flou artistique, les trois artistes ici réunis auront passé leur vie à chercher de nouvelles pistes. KK Null est un vétéran de la scène noise japonaise, il a vingt-cinq ans de métier, tout comme les Anglais de Cindytalk. Evil Moisture se plait, lui, à transformer des joujous électroniques en artefacts bruyants. Des quinquas qui vous donneront peut-être l’occasion de changer d’avis sur la noise.
JS

The Boonaraaas + Los Irritones + Penelope > le 16 à la Machine à Coudre
La scène garage/punk locale est toujours aussi active : quand un groupe disparaît, il y en a toujours deux qui arrivent derrière, les musiciens s’essayant à de nouveaux line-up pour trouver la formule parfaite. Ainsi de Los Irritones, incluant des membres de feu Hatepinks, Holy Curse et Aggravation, qui donneront ici leur tout premier concert aux côtés d’un girls-group allemand très excitant, The Boonaraaas, et d’un projet plus pop aux accents rétro, Penelope…
PLX

Holy Curse + A-Phones + Dissonant Nation > le 17 à l’Escale St-Michel (Aubagne)
Même constat que pour le concert évoqué ci-dessus : A-Phones est un autre « supergroupe » local issu du vivier garage/punk, lui aussi doté d’un nom qui arrache tout autant que le laisse supposer son personnel. Si on insiste autant, c’est que cette scène est encore scandaleusement sous-estimée en dehors de ses terres, et que la relève arrive : Dissonant Nation est un jeune groupe aubagnais qui fédère déjà les rock’n’roll kids du coin. En plus, le concert est gratuit.
PLX

Ben & Béné + Headwar > le 17 à l’Embobineuse
Le duo parisien Ben & Béné a tout pour devenir le prochain buzz électro-clash/punk français façon Miss Kittin & The Hacker. De vidéos d’art contemporain en soirées délurées, leur tactique est implacable : les rythmes 8-bits de Ben, nerveux, montent aussi vite au cerveau que les mots de Béné, scandés, descendent dans le bas-ventre. Plus furieux encore, les Headwar sécrètent un rock noisy et poisseux. De tels chauffeurs de cuisses ne peuvent laisser personne de marbre…
JS

Ahmad Compaoré Quintet + Raphaël Imbert trio > le 19 à la Cité de la Musique
Une date de choix dans la programmation du festival Jazz sur la Ville, qui se poursuit. En ouverture, la présentation du nouveau trio de Raphaël Imbert, inspiré par New York, et dont nous vous parlions récemment (voir Ventilo #247). Ensuite, Raphaël rejoindra le quintette d’Ahmad Compaoré, brillant percussionniste qui réunit autour de lui plusieurs fines lames autour d’un projet « crossover ». Un plateau de choix pour fêter les dix ans de la compagnie Nine Spirit.
PLX

Cocoon + Cœur de Pirate > le 21 à l’Espace Malraux (Six-Fours-les-Plages)
Les premiers sont français et chantent en anglais. La seconde est canadienne et chante en français. Ils ont en commun ce goût pour les sucreries romancées où la douceur le dispute souvent à la fragilité. Si le folk de Coccon s’inspire d’un middle-west fantasmé où Indiens et cow-boys joueraient ensemble le soir au coin du feu, le raffinement so french de Cœur de Pirate (quel nom !) et de sa voix de femme-enfant risque de faire fondre les admirateurs les plus ardents.
nas/im

Mulatu Astatke & The Heliocentrics > le 23 à l’Espace Julien
Révélé au grand public par le biais des compilations Ethiopiques, le vétéran Mulatu Astatke, père de l’éthio-jazz (croisement du folk éthiopien et du jazz-funk US), s’associe au collectif psychédélique The Heliocentrics (musiciens anglais ayant notamment collaboré avec Madlib et DJ Shadow) pour nous servir un groove hypnotique et cosmique dont il a seul le secret. Affranchie du temps et de l’espace, la jungle imaginaire rugit au cœur de la ville. Et nous avec elle…
nas/im

Moussu T & Arlee Leonard > le 25 au Théâtre Denis (Hyères)
Chapeautée par Cocotte Musique, la rencontre de Moussu T avec la chanteuse afro-américaine Arlee Leonard avait enfanté, lors d’une première à la Cité de la Musique, la création Zou ! shake that thing. Où il est question des liens qui existent entre le swing des années folles et Marseille, comme en a attesté le roman Banjo de l’écrivain Claude McKay. Voici la deuxième représentation (gratuite) de ce spectacle, à l’occasion du festival Harlem Memories : courez-y.
PLX