Short Cuts 250

Short Cuts 250

Féfé > le 28 au Nomad Café
Fondateur du Saïan Supa Crew, Féfé se lance aujourd’hui en solo et vient défendre au Nomad Café son premier album, le joliment nommé Jeune à la retraite. Aussi bon chanteur que rapper, Féfé a délaissé les productions électroniques au profit d’une instrumentation acoustique qui le place à mi-chemin du rap et de la chanson française. Si ses performances scéniques rivalisent avec celles de son ancien groupe, ce concert risque de rester longtemps dans nos mémoires.
Jeune à la retraite (Polydor) www.myspace.com/fefessc
nas/im

Just Jack > le 29 au Cabaret Aléatoire
Au rayon « crossover », l’Angleterre a fait un carton ces dernières années avec The Streets et Calvin Harris. Pile-poil entre les deux, entre la prise de parole du premier, en phase avec sa génération, et la dimension purement festive du second, tout aussi symptomatique de son temps, il y a Just Jack. Révélé il y a deux ans, celui-ci est un pur produit de la mixité londonienne, embrassant dans un même élan électro, pop et hip-hop. Sur scène, il paraît que ça assure.
All night cinema (Mercury) www.justjack.co.uk
PLX

Alice Russell > le 31 à l’Usine (Istres)
On a souvent tendance à accueillir avec méfiance les disques de revival rhythm’n’blues. Nostalgiques, imitateurs, besogneux, en un mot : vains. Sur scène en revanche, pour nous qui n’avons pas eu la chance d’assister à une revue Stax ou à une tournée Motown, quelques artistes actuels méritent toute notre attention, au premier rang desquels figure Alice Russell. Avec Nicole Willis, c’est certainement ce qui se fait de mieux sur la nouvelle scène soul internationale.
Pot of gold (Differ-Ant) www.alicerussell.com
nas/im

And Also The Trees > le 3 au Poste à Galène
Le Poste à Galène s’est fait une spécialité d’inviter tout ce que la new-wave compte de gloires oubliées, et ce groupe, dont feu John Peel disait qu’il était « trop anglais pour les Anglais », en est une qui a davantage brillé en France que dans sa terre natale. D’où cette tournée qui compte plusieurs dates en France, où And Also The Trees revisite les grands moments de ses trois décennies d’activité en formule acoustique, en écho à l’album qu’ils ont récemment sorti.
When the rains come (Differ-Ant) www.andalsothetrees.co.uk
PLX

The Magnetix > le 5 à la Machine à Coudre
On aurait tôt fait de dire qu’ils sont les White Stripes français, parce qu’il tient la guitare, parce qu’elle joue de la batterie, et qu’ils envoient la sauce sans avoir besoin de personne en Harley Davidson. Mais ces deux-là ont des racines garage et déviantes, sont dans la place depuis dix ans et, franchement, ce genre de comparaison doit sans doute leur en toucher une sans faire bouger l’autre. C’est primitif, sale, et le rock’n’roll, c’est sûr, est né à Bordeaux.
Positively negative (Born Bad Records) www.myspace.com/themagnetix
PLX

Do Make Say Think > le 5 à Montévidéo
En presque quinze ans d’existence, avec à la clef une flopée d’albums particulièrement réussis, Do Make Say Think a prouvé qu’il était bien plus qu’un satellite inventif du label canadien Constellation. Son post-rock aérien aux limites de l’ambient et la poésie astrale de ses compositions l’ont rapidement imposé comme l’un des acteurs majeurs de la scène indépendante. Un concert incontournable, avec en prime les projets annexes de deux membres du groupe en ouverture.
Other truths (Constellation) www.domakesaythink.com
LV

Gangpol Und Mit + La Veuve Moustachue > le 7 à l’Embobineuse
Evidemment, avec des blazes pareils, vous savez déjà où vous mettez les pieds : en terrain non balisé. On est d’ailleurs ici proches de la performance, et vous allez en voir de toutes les couleurs : les Bordelais de Gangpol & Mit développent en musique et en images un univers dadaïste, véritable feu d’artifices qu’il serait illusoire de définir avec des mots – mais ça pète. Très visuel également, le spectacle du Japonais La Veuve Moustachue est délicieusement rétro.
http://gangpol.free.fr www.myspace.com/gamakazz
PLX

Naïve New Beaters + Flairs > le 7 au Cabaret Aléatoire
Lors de leur premier passage au Cabaret Aléatoire, les Naïve New Beaters avaient donné une interview à Radio Grenouille, et l’on découvrait un jeune entertainer bourré d’humour, David Boring, ci-devant chanteur d’un jeune trio français qui ne se prend pas la tête. Pour la musique, c’est pareil : un cocktail rigolo de pop, électro et hip-hop, qui prend toute sa dimension sur scène avec des chorégraphies en bois. Flairs joue peu ou prou sur le même registre, pop et fun.
Wallace (Cinq7/Wagram) www.naivenewbeaters.com
PLX

Blurt > le 10 à l’Embobineuse
Actu chargée pour l’Embobineuse, qui enchaîne les concerts que vous ne verrez nulle part ailleurs. Ou presque : Blurt, ce trio anglais formé par le poète Ted Milton au tout début des années 80, avait déjà fait une escale à Montévidéo, comme James Chance, l’alter-ego new-yorkais à qui on l’a souvent comparé. Les deux hommes, saxophonistes et chanteurs déglingués, incarnent en effet la dimension la plus « free » de l’ère post-punk. On baigne en plein dans le culte.
The Factory recordings (LTM Recordings) www.tedmilton.com
PLX

Ebony Bones > le 10 au Cabaret Aléatoire
Vous l’avez découverte l’an dernier sur une scène du festival Marsatac : une Londonienne aux racines caribéennes, attifée comme un épouvantail sous acide, épaulée par des choristes et des musiciens dont elle dessine, pour leur plus grand malheur, les costumes. Sa musique est à son image : un patchwork d’influences multicolores, funk et punk, électro et pop, pas toujours très digeste mais pétaradant. On l’a revu cet été à Cannes, même topo : fans de minimalisme, fuyez.
Bone of my bones (Pias) www.myspace.com/ebonybones
PLX