Adam Kesher + The Hundred in the Hands > le 10 au Poste à Galène
Les premiers sont la nouvelle révélation Warp. Issus de la scène dance underground new-yorkaise, ils se distinguent avec un premier album au son typiquement 80’s mais original. Les seconds, originaires de Bordeaux, produisent un rock de synthèse agité et ultra efficace, et leur deuxième album, Challenging Nature, défiant les lois de la pesanteur entre rythmique explosive et arrangements sur-travaillés, ne vient que confirmer tout le bien que l’on pensait d’eux.
Challenging Nature (Disque Primeur)
MM-S
Broken Social Scene > le 10 au Cabaret Aléatoire
Apparu en 2001, Broken Social Scene a su profiter de l’émergence de la scène indie-rock canadienne emmenée par Godspeed You ! Black Emperor pour tisser des liens avec d’autres musiciens torontois (Feist, Metric…). En découle un improbable collectif à géométrie variable, dont la musique, ambitieuse et faussement bordélique, regorge de mélodies pop lumineuses et d’embardées soniques captivantes. Gageons que BSS saura faire honneur à l’excellente réputation de ses prestations scéniques.
Forgiveness Rock Record (Arts & Crafts) www.myspace.com/brokensocialscene
CC
La Nuit Rouge > le 10 au Dock des Suds
Cinq ans d’activisme nocturne pour l’équipe marseillaise de La Nuit Rouge, qui réalise l’honorable performance de réunir plus de vingt artistes techno en une seule soirée. Trois scènes « pour tous les goûts » dont une consacrée aux « Newcomers », ces coups de cœurs de l’année qui feront sûrement la particularité de l’évènement. Un after showcase devrait également ravir les amateurs de minimale et de hardcore qui ne dorment jamais. D’ailleurs, plutôt blanche que rouge, non ?
www.myspace.com/lanuitrouge
JSa
Emile Parisien Quartet > le 10 au Cri du Port
A l’heure actuelle, la formation d’Emile Parisien est l’une des plus notables du jazz français. Elle est soudée (il y tient beaucoup), ce qui la rend libre de grandes initiatives individuelles. Des saxophones du Gascon sortent des siphons mystiques et des sifflets suraigus (on pense à Coltrane), et l’ensemble, expressionniste, semble submergé par l’enthousiasme (on pense à Mingus). La liberté de ce jazz est même souvent drôle parce qu’incongrue, espiègle.
Original Pimpant (La Borie)
SP
Nada Strancar > du 10 au 16 à la Criée
Les pièces de théâtre de Bertolt Brecht sont parcourues de chansons. Nombreux sont ceux qui ont trouvé de l’intérêt à leur donner une musique (Kurt Weill étant le plus connu). C’est le cas de Paul Dessau, auquel la grande Nada Strancar prêtera sa voix. Pour donner naissance à ce spectacle, l’actrice a collaboré avec Christian Schiaretti, dans le cadre du TNP de Villeurbanne. Les chansons seront interprétées en allemand — pas d’inquiétude, c’est surtitré.
http://www.theatre-lacriee.com
SP
Zombie Zombie > le 10 à Seconde Nature (Aix) et le 11 au Théâtre Marélios (La-Valette-du-Var)
Sur scène, ils incarnent la fusion idéale et jamais réalisée des principaux courants du krautrock d’alors (les 70’s en Allemagne). Can et Guru Guru sont convoqués par le batteur Neman (des rythmes tribaux) tandis que Cluster et Kraftwerk sont ravivés par Jaumet (des claviers bruts mais sexy). Dérivant (à peine) vers la musique du cinéaste John Carpenter, leur dernier EP lui rend hommage. En live puis en ciné-concert (sur Le Cuirassé Potemkine), ils feront le buzz, à raison.
Plays John Carpenter (Versatile)
JS
Cave > le 12 à l’Embobineuse
Ne vous fiez pas à Myspace. Semblant vaguement proche de l’esthétique krautrock, la musique de ce groupe californien ne se dévoile réellement que sur scène. Et parce qu’ils sont déjà venus dans cette même salle il y a moins d’un an, on n’est pas prêts d’oublier comme cette Cave transfigura l’Embob’, nous faisant danser dans un boucan à ranimer les morts. Et nous ne voulons rien tant que de pouvoir vivre à nouveau cette expérience psychédélique exaltante.
http://www.myspace.com/realreelpro
JS
Festival Les Inovendables > du 12 au 28 à Leda Atomica Musique
Léda Atomica Musique s’offre le luxe d’une audacieuse rentrée pour cette quatrième édition du festival Les Inovendables, en accueillant pour un premier soir le duo expérimental Haiku Funeral (sombre et ésotérique à souhait), ainsi que le soliste virtuose Fred Schneider, envoûteur de basse électrique. Un cru 2010 principalement axé sur la lutherie, celle qui mélange les méthodes de compositions modernes et traditionnelles, via l’improvisation.
http://ledatomica.mus.free.fr/
JSa
L’Oiseau de Feu > le 12 à la Cité de la Musique
Ce concert/lecture se veut un « hymne à la vérité profonde reliant les traditions mystiques de l’Islam et du Christianisme à travers leurs plus beaux textes spirituels, enchâssé dans la musique persane traditionnelle… » Tout un programme. Que l’on soit ou non familier des grands Bijan Chemirani et Hassan Tabar, invités pour cette résidence, ou encore de la musique libanaise en général, ce bouillon de spiritualités devrait parvenir à transporter les esprits les moins entravés.
Orient : Musiques persanes (Ulm)
JS
!!! (Chk Chk Chk) > le 13 au Cabaret Aléatoire
Deuxième passage à Marseille pour le gang d’ex-punks new-yorkais qui a eu la révélation en écoutant Chic sous substances chimiques. En soi, le gage d’une belle ouverture d’esprit ayant tenu toutes ses promesses : ses concerts démentiels ont conquis la planète (meilleure prestation marseillaise de 2007 pour la rédaction). Depuis, ils ont perdu leur fabuleux batteur et sorti un album un peu pute, qu’ils viendront ici défendre. Prions pour qu’ils soient toujours au top.
Strange weather, isn’t it ? (Warp/Discograph)
PLX
Enzo Carniel Trio invite Nicolas Folmer > le 13 au Moulin à Jazz (Vitrolles)
L’invité n’est pas toujours plus intéressant que l’hôte… Ce sommet jazz automnal aligne ainsi l’un des trios les plus en vogue des jeunes pousses phocéennes, avec des cool cats issus de la classe de jazz du conservatoire de Marseille : le pianiste Enzo Carniel, le batteur Cédric Bec et le contrebassiste Damien Varaillon-Laborie. L’invité est un jeune maître du jazz hexagonal, le trompettiste lunaire Nicolas Folmer, à la carrière déjà longue, de Nougaro à Bob Mintzer.
www.myspace.com/enzocarniel
LD
Shannon Wright > le 15 au Cabaret Aléatoire
Shannon Wright, c’est d’abord une voix, ensorcelante, déchirante. C’est bien simple : hormis Beth Gibbons (Portishead), aucune autre chanteuse n’a su nous procurer une telle émotion en concert. Les prestations scéniques de Shannon Wright sont à l’image de sa musique : magnétiques et fougueuses, passionnées et passionnantes. Une musique que l’insoumise Américaine a su faire évoluer, en marge des modes, donnant toujours plus de souffle à un rock exigeant et sans compromis.
Secret Blood (Vicious Circle) www.myspace.com/shannonwrightmusic
CC
Carte blanche à Manu De Barros > du 16 au 20 à Marseille
La Mesón proposera donc à Manu Debarros de faire comme chez lui, y compris à la Cinémathèque de Marseille. Et vu que l’ingénieur du son de Piano Magic a du goût, la programmation sera non seulement riche mais aussi impeccable : du cinéma jodorowskien remixé par Ark Of Noise, du space songwriting à la mode Kid Francescoli et surtout, pour conclure à la sauce expérimentale, Dark Jazz and Toys et Ambient From Nowhere. Y’a pas que de la rumba dans l’air…
lameson.free.fr
LV
Interpol > le 16 au Dock des Suds
Sorti à la rentrée, le dernier album éponyme des New-Yorkais en a dérouté plus d’un. Dans la veine sombre et tendue qui a fait le succès du groupe (jamais démenti depuis son apparition sur la scène cold rock en 2002), et sublimé par la production d’orfèvre d’Alan Moulder, Interpol semble pourtant se bonifier à chaque écoute. Reste à espérer que le live ne pâtira pas du récent départ de Carlos Dengler, dont l’élégance donnait un supplément d’âme à des concerts réputés un peu froids.
Interpol (Matador) www.interpolnyc.com / www.myspace.com/interpol
CC
The Strange Boys > le 17 à l’Embobineuse
Après un deuxième album un peu décevant, le quatuor d’Austin répond à l’invitation d’In The Garage et passe nous voir, rejoint pour l’occasion par Jenna Thornhill (chanteuse/saxophoniste du groupe punk Mika Miko). Les Strange Boys revisitent l’histoire du rock entre garage, punk et country. Un anachronisme qui nous envoûte grâce à Ryan Sambol, dont la voix nasillarde nous fait penser à un Dylan qui aurait abusé du scotch. Comme si, au Texas, c’était toujours les 60’s.
Be Brave (Beggars Banquet)
MM-S
Cocoon > le 19 à l’Usine (Istres)
Contrairement à ce que leurs deux albums pourraient laisser présager, c’est sur scène que la musique des Clermontois, réputés pour leurs reprises improbables (Rehab d’Amy Winehouse, Monsoon de Tokio Hotel…), prend toute son ampleur. C’est là que, magnifiée par des cordes, une contrebasse ou des cuivres, leur folk mâtinée de pop — à moins que ce ne soit l’inverse — dévoile toute sa poésie, entre mélancolie et légèreté, mais toujours avec cette douce chaleur que suggère le nom du duo.
Where The Oceans End (Sober & Gentle/Barclay) www.myspace.com/listentococoon
CC
Gil Scott-Heron > le 19 à Châteauvallon (Ollioules)
Véritable « papa du rap » du haut de ses 61 ans, Gil Scott-Heron n’aura jamais la langue dans la poche. Fervent défenseur de la cause noire américaine depuis les années 60, il demeure encore et toujours un fin critique sociétal. Voici donc un écrivain, un chanteur, un musicien, un conteur, une pointure aux carrefours des black music dont le timbre de voix désormais profond et hypnotique semble annonciateur de moments bien singuliers.
I’m New Here (Beggars Banquet)
JSa
Le Bal Ouf de Samara(balouf) > le 20 à l’Usine (Istres)
« Il y a Django et il y a les autres », se disait-on avant de découvrir Samarabalouf en 2002 à la sortie de son deuxième album (La Valche Folle), encore plus recommandable que le premier (éponyme). Le trio de François Petit est animé d’une flamme singulière qui rend rythmes, solos et mélodies prenants, originaux. Et si la formule de l’Usine — « Chanson française, sans paroles » — fait sourire, notre sentiment est tout aussi incongru : c’est du manouche’n’roll/bossa-billy.
Bababa (L’autre distribution)
JS
Del Tha Funkee + Tha Trickaz + DJ Cam > le 20 au Cabaret Aléatoire
Nouvelle Funk is not dead pour le Cabaret, avec des artistes qui ont surtout en commun d’avoir déjà posé leurs doigts sur une MPC. A commencer par les Parisiens de Tha Trickaz qui tripotent du Akai sur scène… Saluons ensuite la venue du sympathique Del Tha Funkee Homosapien (rare dans nos contrées), ce rappeur West Coast aux projets et aux collaborations multiples (Deltron 3030 avec Dan the Automator, Gorillaz…), toujours intéressant.
www.myspace.com/thatrickaz / I Wish My Brother George Was Here (2good/Import)
JSa
The Ex > le 22 au Poste à Galène
Culte pour beaucoup mais toujours injustement méconnu de tant d’autres, The Ex est un groupe néerlandais apparu sur les cendres encore brûlantes du punk, il y a trente ans. Lui avait alors déjà tout compris : le punk, ce n’est pas détruire pour détruire, mais pour reconstruire. En atteste une formidable carrière embrassant des genres aussi divers que la noise, le free-jazz ou la musique éthiopienne, toujours avec cette patte unique, radicale et ouverte sur le monde.
30 (The Ex Records/Differ-Ant)
PLX