Arcade Fire > le 24 au Dôme
Ceux qui les ont vus à Nîmes en 2007 peuvent en témoigner : un concert des Montréalais est une expérience exaltante qu’on a rarement le bonheur d’éprouver. Alors peu importe si le Dôme ne parviendra jamais à dégager la même magie que les somptueuses arènes nîmoises, peu importe si The Suburbs n’atteint pas les sommets du sombre et majestueux Funeral. La charge rock héroïque du collectif canadien saura sans aucun doute effacer nos réticences en nous transportant loin. Très loin.
The Suburbs (Barclay) www.arcadefire.com
CC
Revolver > le 24 à L’Usine (Istres)
Tous leurs concerts se ressemblent, celui d’Istres n’y échappera pas : après deux couplets et trois accords, le coup va partir. Bang ! On lèvera les mains en signe de soumission, tous obligés de se rendre à cette évidence : Revolver est vraiment un groupe qui tue ! Révélation pop de cette année 2010 avec le somptueux Music For A While, les jeunes apprentis Beatles dégaineront une nouvelle fois leur terrible efficacité mélodique pour les dandys de l’oreille et du cœur.
Music for a While (Delabel/EMI) www.myspace.com/popdechambre
Nas/im
Hip Hop Parallèle > le 26 à l’Enthropy
Loin des buzz inconsistants d’un rap qui est bêtement allé se perdre dans l’électro bon marché, les activistes du collectif marseillais Hip Hop Parallèle préfèrent se forger une réputation durable. Instigateur de terrain, le groupe de Popo Chanel fait parler de lui tout en gardant les pieds sur terre. Ce n’est pas le bling-bling qui pèse, mais des litres de rimes qui, tour à tour conscientes et décalées, sauront vous séduire, peu importe vos orientations textuelles.
www.myspace.com/hhphiphopparallele
JSa
Tricky > le 26 au Cabaret Aléatoire
Considéré comme l’un des piliers du trip-hop, grâce à sa capacité à sublimer en live des morceaux à l’ambiance enfumée qu’il sait si bien retranscrire, Tricky livre un neuvième album assez inégal mais qui a le mérite d’entamer un retour aux sources. On est déçu par ce Mixed race: l’artiste ne se cache même plus et puise allégrement dans ce qui marche en ce moment (Kingston Logic). On ne saurait toutefois manquer une occasion de le voir pour ses ambiances saturées et son spoken word pénétrant.
Mixed race (Domino/PIAS) www.myspace.com/trickola
MM-S
E.M.I.R. en trio + Meisterfackt > le 27 à Léda Atomica Musique
Lorsque trois remarquables spécimens s’échappent de l’E.M.I.R. (Ensemble de Musiciens Improvisateurs en Résidence), ce n’est pas sans inquiéter nos pauvres petites oreilles casanières et formatées. Sachez-le, l’improvisation acoustique à tendance jazz que pratiquent ces esthètes, en solo, en duo, en trio, risque fort de surprendre. Mais n’ayez crainte et laissez-vous dévorer jusqu’au trognon, car les électriques Mesteirfackt, dans un tout autre genre, ne manqueront pas, par la suite, de vous secouer l’ossature.
www.myspace.com/meisterfackt http://ledatomica.mus.free.fr
JSa
Fool’s Gold > le 30 au Cabaret Aléatoire
Collectif composé de douze musiciens originaires de Los Angeles, Fool’s Gold est né de la collaboration du chanteur d’origine israélienne Luke Top et de l’excellent guitariste Lewis Pesacov (Foreign Born). A l’image d’une ville réputée pour ses métissages pop, afrobeat et krautrock, ils mêlent des chants hébreux au groove éthiopien des 70’s, le tout teinté d’influences dance 80’s, parvenant ainsi à redonner au terme world music tout son sens.
www.myspace.com/foolsgold
MM-S
Osaka Monaurail > le 3 au Cabaret Aléatoire
Si les Osaka Monaurail n’ont pas inventé la poudre avec leur R&B syncopé et fortement cuivré, cela sent à plein nez le revival funk des familles et frôle par moments l’imposture. L’énergie déployée par le groupe japonais devrait ravir un public déjà acquis à la cause de tout ce qui porte un attribut funky. Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse, les dj’s et les danseurs avec. Une soirée funk qui vaut peut-être plus pour son esprit que sa musique…
www.myspace.com/osakamonaurail
Nas/im
Beat Torrent > le 4 au Cargo de Nuit (Arles)
Avec leur turtablism dans l’air du temps, des sons électro efficaces, un sens du dancefloor indéniable et une technique sûre, les deux compères de Beat Torrent profitent pleinement de la récente hype qui entoure la nouvelle vague de Dj/producteurs français. Si l’efficacité l’emporte souvent sur la musicalité, les prestations live du duo nantais offrent une dimension visuelle intéressante. Si vous les avez ratés au Cabaret en juin, c’est l’occasion de vous rattraper.
WWW.MYSPACE.COM/BEATORRENT
Nas/im
Binaire + Overmars + Lowhat > le 4 à l’Embobineuse
Duo guitares-chants-cris ou dialogue de sourds d’une violence musicale inouïe, Binaire est un groupe sans concessions proposant du grindcore indus qui se danse, hurle sa rage, et prolonge sur des terres électro la longue tradition d’un punk-rock implacable, en marge des normes. Idéalement, ils joueront avant les Lyonnais d’Overmars (avec la nouvelle coopération de Bex), la puissance des lancinants drones doom/hardcore de ces derniers érodant nerfs comme tympans.
www.myspace.com/overmars / www.myspace.com/binaire
ND/JS
The Divine Comedy > le 5 à l’Espace Julien
Héritier d’une certaine pop romantique et orchestrale initiée par Scott Walker, Neil Hannon vient présenter sur la scène de l’Espace Julien son dernier album, sorti en mai dernier. Si la grâce semble avoir abandonné les disques du groupe au tournant du siècle, le charme crooner de l’élégant Irlandais fait toujours des ravages en concert, comme lors de son escale marseillaise en 2007 pour Marsatac. Les héros ne meurent jamais, même en pop music…
Bang Goes The Knighthood (DC Records/PIAS) www.myspace.com/divinecomedyband5
Nas/im