Short Cuts 281

Short Cuts 281

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Gonzales (Marsatac Calling) > le 20 au Cinéma Les Variétés
L’inclassable Canadien, qui se plaît actuellement à se faire appeler Chilly Gonzales, est capable de tout sur scène : un concert hip-hop, une leçon de musique, un record du monde du concert le plus long ou une performance doublée d’une projection vidéo. Rien n’effraie le grand Jason, qui s’impose en artiste protéiforme. Son passage au Variétés sera l’occasion de découvrir la curiosité filmique dans laquelle il joue, avant d’apprécier sa maîtrise du piano.
Ivory Tower (Gentle Threat)
SV

Skeleton$ + Johnny Hawaii > le 22 au Poste à Galène
Le GRIM s’exporte et nous propose Skeletons, combo new-yorkais entre folk élégante et pop psyché influencée par le free jazz. Leur nouvel album, People, produit par Rusty Santos (Animal Collective, Ariel Pink), est un magma onirique basé sur des mélodies complexes et des variations brutales qui servent d’écrin aux textes de Matt Mehlan. Ils seront précédés de la nouvelle vague surf pop marseillaise représentée par Johnny Hawaii, accompagné pour l’occasion par Oh ! Tiger Mountain et Kid Francescoli.
Skeleton$ – People (Crammed Discs)
M-MS

Elysian Fields > le 23 au Cabaret Aléatoire
Le groupe new-yorkais revient sur le devant de la scène avec un bel album à la clé : Last Night on Earth. Après un passage remarqué l’hiver dernier à l’Espace Doun de Rognes, Jennifer Charles et Oren Bloedow investissent le Cabaret avec leur jazz pop à la fois âpre et sophistiquée, toujours survolée par les vocalises envoûtantes de la sensuelle chanteuse. Le public ne pourra que succomber, une fois de plus, à l’intimité naturelle et gracieuse qui émane d’un tel duo.
Last Night on Earth (Vicious Circle)
LV

The Berg Sans Nipple (festival B-Side) > le 23 à la Machine à Coudre
Suite et fin du B-Side initié par In the Garage. Deux duos : le premier conjugue des influences tribales, post-rock, jazz et electronica. De belles impulsions (la part belle aux batteries, gros travail sur les textures) adaptées à la scène (ils reconstruisent tous leurs morceaux en direct). Le second est bien connu de nos pages puisqu’il s’agit d’Oh ! Tiger Mountain et Kid Francescoli. Que rajouter à ce qui a déjà été dit ? Ils sont en train d’écrire la suite, on leur fait amplement confiance.
The Berg Sans Nipple – Build With Erosion (Clapping Music)
JSa

Emilie Lesbros > le 24 au Cri du Port
Il y a un an, Emilie nous confiait que « tout est relié dans la vie : monter sur scène, chanter, le langage, l’apprentissage… » La maîtrise du langage donc, pour se permettre d’extirper la sève cachée derrière le sens : le son, ces Clapotains indicibles mais bel et bien réels, improvisés compulsivement. Elle vient fêter son premier album tout juste sorti sur DFragment, soit la prolongation directe de ses performances scéniques, aventureuses et aériennes.
Attraction Terrestre (DFragment/L’autre distribution)
JSa

Shellac + Helen Money > le 24 à l’Espace Julien
On aura tôt fait de résumer le trio de Chicago à son charismatique leader, Steve Albini, « gourou de la prod’ » dans les 90’s (Nirvana, Pixies, Pj Harvey…). Mais ce serait bien sûr trop réducteur, ses acolytes Bob Weston (également ingénieur du son) et Todd Trainer assurant eux aussi la suprématie de Shellac sur ce qu’on pourrait appeler le post-harcore. Autrement dit, des lignes de basse menaçantes, une batterie brut(al)e et des déflagrations sonores : attention, ça va saigner !
www.myspace.com/shellacband
CC

Cowboys From Outerspace + Holy Curse > le 26 à la Machine à Coudre
Les Cowboys from Outerspace, c’est l’essence même du rock, celui qui prend ses racines chez Johnny Cash, le rhythm’n’blues ou dans le garage 60’s, à la fois swinguant et sauvage. Chez Holy Curse, on navigue dans le même bateau, même si celui-ci a également fait escale vers le high energy rock, délaissant le patrimoine au profit d’un joyeux bordel, oscillant entre influences américaines et australiennes. En un mot : punk.
www.myspace.com/cowboysfromouterspace
dB

Le Prince Miiaou > le 27 au Poste à Galène
Pas de conte de fée derrière ce pseudo, mais bel et bien une jeune rockeuse française, porteuse d’un univers dense et mélancolique. Après deux albums autoproduits, elle débarque avec l’intense Fill the blanck with your own emptiness, structuré de manière complexe et explosive. Indépendante dans sa tête comme dans sa musique, Maud-Elisa fabrique ses compo post-rock de A à Z. L’émotion est omniprésente et les montées torrentueuses ne trouvent plus de pentes pour redescendre.
Fill the blanck with your own emptiness (Wagram Music/Troisième Bureau)
DC

Battles > le 31 à l’Espace Julien
L’un des événements de la quinzaine : la première date en France de la nouvelle tournée du groupe Battles, consécutive à la sortie de leur très attendu nouvel album (voir Galettes). Plusieurs couvertures de magazines spécialisés témoignent d’ailleurs de cette attente ce mois-ci, car le trio américain (amputé de son membre fondateur Tyondai Braxton) est de ceux qui font avancer la musique moderne, quelque part entre math-rock et sonorités d’avant-garde. Immanquable.
Gloss drop (Warp)
PLX

Guns of Brixton > le 31 à l’Enthröpy
Guns Of Brixton n’est pas un groupe de reprises des Clash. Pourtant, ces Caennais ont un point commun avec les Londoniens : bien qu’issus d’une mouvance punk, ils cultivent un attrait immodéré pour le reggae. On ne s’étonnera donc pas de voir figurer sur l’un des titres de leur dernier album deux membres des Burning Heads. Mais la vision du dub de Guns Of Brixton va bien au-delà, pour donner naissance à un véritable post-rock où les phases planantes s’étirent en envolées saturées de guitares.
Cap Adare (L’assaut Fantôme/Belive)
dB