Shortbus – (USA – 2005) de John Cameron Mitchell (Bac Films)
La question de la sexualité comme tissu social d’une part, et fonction autostructurante d’autre part (tous confrontés que nous sommes aux rouages schizophréniques d’un monde qui peut…
La question de la sexualité comme tissu social d’une part, et fonction autostructurante d’autre part (tous confrontés que nous sommes aux rouages schizophréniques d’un monde qui peut sembler nous échapper) est tout à fait dominante dans le cinéma mondial de ce début de millénaire. Les scènes explicites ne se comptent plus, mais le sexe semble par là même dépossédé de ses propriétés subversives. Il rejoint un stimulus consumériste de plus, aussi proche du plaisir que de la frustration. C’est ce que montre, en partie, le très réussi film de John Cameron Mitchell : loin d’être un credo au libertinage invétéré, il nous plonge dans une quête perdue d’avance, s’échappant peu à peu de l’espoir pour nous ramener à la fragilité des personnages, électrons perdus dans un univers lénifiant où la mécanique du plaisir l’emporte sur le bonheur.
EV