Delphine Vaute

Dessins oniriques

Son travail interroge les souvenirs d’une enfance inspirée par la nature et imprégnée d’une cruauté dérangeante et troublante.

Formée aux Beaux-Arts d’Angers, Delphine VAUTE est née en 1978. Elle est marquée par l’imaginaire des muséums d’histoire naturelle et des planches d’entomologiste dès son plus jeune âge. Elle sera également touché par l’univers plus sombre de Joel Peter Witkin. Ses œuvres graphiques, au crayon et feutre, mettent en scène des créatures dénaturées où s’emmêlent des êtres mi-insectes, mi-enfants, des animaux à la fois domestiques et sauvages, dociles et inquiétants.

Ses œuvres interrogent sans cesse le va et vient entre la réalité et l’imaginaire.
Delphine Vaute expose entre Tokyo et Hong-Kong, entre Nantes et Marseille dans diverses Galerie. Elle dessine pour des revues, de la presse locale, la littérature jeunesse, a réalisé le visuel pour des étiquettes de bières. « Que ce soit sur toile, porcelaine, métal ou papier, le trait reste au centre de mes recherches » confie-t-elle.

Une Artiste comme on les aime chez Oh! Mirettes

 

Oh! Mirettes
Jusqu'au 31/12. Mar & jeu-ven 13h-19h + mer & sam 10h-19h
Entrée libre
https://ohmirettes.fr/
19 rue des Trois Rois
13006 Marseille
04 65 95 51 75

Article paru le mercredi 14 dcembre 2022 dans Ventilo n° 474

Delphine Vaute

S’il devait exister une Encyclopédie du Pays des merveilles, d’une enfance sous psychédéliques, ou de ce que nous, braves adultes, nous souvenons de nos fous songes de jeunesses dérobées, Delphine Vaute serait bien la plus indiquée pour l’illustrer. Aux murs d’Oh! Mirettes, on trouve justement une bonne trentaine de ses planches à admirer. Son trait, d’un rétro naturaliste très assumé, part de photos pour inventorier des figures animales, qui se mêlent ensuite à des visages, membres ou postures étonnantes, irréelles, qu’on dirait humaines. Son graphite se pose sur le papier en empruntant à la gravure son économie, c’est-à-dire que le blanc du papier s’avère très présent et les ombrages très légers, mais que les détails sont très soignés. Les vides y sont nébuleux, comme les décors blanchis des rêves. À ces tracés, comparables à ceux du botaniste, de l’ornithologiste ou du zoologiste, elle ajoute des formes, taches et mouvements colorés, de tons parfois néons, qui animent ses compositions déjà troublées par les invraisemblances surréalistes des scènes représentées. L’espace est parfait pour compter les moutons, les reptiles ou les fauves, ou pour acquérir un morceau original de ces douces chimères.

MD

 

> Jusqu’à fin décembre chez Oh! Mirettes (6e)

Rens. : https://ohmirettes.fr

Pour en (sa)voir plus : www.delphinevaute.com

https://www.journalventilo.fr/sortie/118622