The Stranglers + Brother Junior
Parfois et sans citer personne, se risquer au concert d’un groupe d’anthologie des années 70 qui ne veut pas raccrocher pour raison égotique ou financière est couronné de regrets instantanés. Loin de s’étrangler en rebranchant le micro, The Stranglers a encore la fougue rythmique de ses débuts, tout en s’étant gonflé d’une hargne scénique jouissive au fil du temps. En témoigne le titre doublé d’un joli clip This song, sorti l’an dernier, qui délaisse un poil la new-wave des débuts pour draguer le garage punk. Il faut dire que depuis leur formation en 74, les Anglais on prouvé une certaine capacité à jouer aux caméléons stylistiques, habillant leur rock de jazz, reggae ou rhythm and blues, et même de pop ! Malgré la disparition du batteur Jet Black et du chanteur Dave Greenfield, membres de la formation initiale du groupe, sa composition actuelle, en pleine tournée de leur dix-huitième (!) album, Dark Matters, ne présente aucun symptôme d’essoufflement. Au contraire, arrangements, voix et compositions portent ce que le punk a de plus sombrement festif. Une aubaine de les voir dans le coin (et à prix raisonnable), donc.
LPB
> Le 13/03 à l’Usine (Istres)
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