Three times – (Taïwam – 2004 – 2h + bonus) de Hou Hsiao Hsien avec Shu Qi, Chang Chen… (TF1)

La force du cinéaste taiwanais est de construire un modèle scénaristique riche et intelligent sur une base fictionnelle d’une simplicité épurée. La moindre histoire d’amour devient l’objet d’œuvres magnifiques, transcendées, complexes, graphiquement superbes, illuminant, comme ici avec Shu Qi… (lire la suite)

La force du cinéaste taiwanais est de construire un modèle scénaristique riche et intelligent sur une base fictionnelle d’une simplicité épurée. La moindre histoire d’amour devient l’objet d’œuvres magnifiques, transcendées, complexes, graphiquement superbes, illuminant, comme ici avec Shu Qi, le jeu raffiné de ses acteurs. Three Times est un triptyque, trois épisodes qui racontent la même histoire, d’amour, donc, sur fond de vie politique du pays à travers différentes décennies. HHH joue de l’occupation et de l’indépendance de l’îlot asiatique comme des sentiments entre les personnages : les relations qui les unissent et les délient sont le reflet des mouvements historiques qui les agitent. Si l’on peut ressentir aujourd’hui un certain essoufflement dans la production asiatique, on peut compter avec les valeurs sûres (HHH, Tsaï Ming Liang, Apichatpong Weerasethakul…) pour réinjecter régulièrement une force inouïe dans un cinéma en perpétuelle mutation.

EV