Un… deux… trois… Dansez – Documentaire (USA – 1h45) de Marilyn Agrelo
Ils ont entre onze et quatorze ans, des écarts de taille et des origines multiples. Ensemble, ils vont préparer un concours de danse latines : la salsa, le tango, le meringue, la rumba… (lire la suite)
And the winner is…
Ils ont entre onze et quatorze ans, des écarts de taille et des origines multiples. Ensemble, ils vont préparer un concours de danse latines : la salsa, le tango, le meringue, la rumba. Dans New York et ses écoles des quartiers déshérités, des groupes se forment. Certains apprennent dans une salle de classe, d’autres dans un gymnase. L’expérience est gratuite et offre à ces jeunes la possibilité de se lâcher dans une expérience à deux, la main sur la hanche du partenaire, les yeux qui se regardent sans faiblir, un corps à corps dans le déhancher du bassin et la rythmique des pieds. Ils apprennent à se connaître, ils en discutent le soir ; les filles d’un côté, les garçons de l’autre. La chambrette devient romantique, comment elle le voit, comment il la voit, pourquoi ils avancent ensemble dans cette expérience étrange. Nous vivons à leur hauteur, leur professeur devient le nôtre, on se fait bouger, on nous met un challenge dans les mains, un compte à rebours. La danse commence lentement son envolée, jouant le jeu des éliminatoires et des frustrations. Elle accepte la notion de vainqueurs et de perdants, se confondant un instant avec les valeurs du sport. Pourquoi cette hystérie collective autour de la piste ? La volonté de gagner est-elle la seule envie de tout cette énergie ? Derrière des atouts simples et attachant — les ados et leur avenir —, Un, deux, trois… dansez développe l’idée que la poésie se cache derrière le mobile (la victoire). Le temps fait son œuvre, l’éclat de la vie attend son heure et sur le velouté d’une rumba, les sens explosent. La rigueur et le relâchement de la danse agit sur le corps et remonte à l’esprit comme une expiration, une libération des énergies et de l’écoute de l’autre.
Karim Grandi-Baupain