N’en déplaise à Jack Bauer, Urgences est depuis douze ans — putain, douze ans ! — la plus stressée des séries télé. Les ambulances… (lire la suite)
N’en déplaise à Jack Bauer, Urgences est depuis douze ans — putain, douze ans ! — la plus stressée des séries télé. Les ambulances, qui ont eu droit à leur spin-off 911, arrivent et débarquent leurs blessés, brûlés, ensanglantés, amputés toutes sirènes hurlantes — à moins que ce ne soient leurs passagers à l’agonie —, les portes battent frénétiquement, les civières filent dans les couloirs plus encombrés que la Canebière à quelques minutes d’un match de l’OM. Vlan, les urgentistes en blanc, avant jets d’hémoglobine, flanquent le(s) malade(s) sur le billard de la salle de réa pour une apocalypse routinière : ça défibrile, ça intube, ça clampe, ça ventile, ça incise, ça fait peur, ça ponctionne, ça fait mal, ça perfuse, ça tranche dans le lard, ça donne mal au cœur (quand il ne s’arrête pas) et ça suture à tout va ! Si le patient n’est toujours pas mort, ça arrive, si, si, il doit monter au bloc, occasionnant une nouvelle course-poursuite vers l’ascenseur, le con ! Sinon, y a aussi des épidémies, des fusillades, des attentats et beaucoup de dépression. Alors, monsieur Bauer, camembert, hein ? !
Henri Seard