Une fois n’est pas coutume, le bulletin météo fait aussi bien que le journal des élections. Les résultats du premier tour des municipales de 2014 ont jeté un froid.
Le sang glacé par les 23 pourcents, le front chauffé par les absents et les récalcitrants, l’heure n’est plus à la contemplation. Regarder passer les hirondelles nous a joué des tours. Un quart de siècle sans bouger, six années à venir de gestion municipale avec les élus d’extrême droite. Ville ouverte en 2013, les quatre vents l’ont mise à l’envers. Le printemps est définitivement plombé.
Symptômes à ce point préoccupants, il ne serait de remède que de cheval. Quitte à tuer le patient ? Personne n’y songe. L’alternative, l’homéopathie au long cours. Par petites touches, voix après voix, regagner du terrain. Aller voter. Priver d’air les feux nationalistes, toujours prompts à se raviver en cas de crise. Refuser le marchandage, une voix, un service. Accompagner le quotidien d’actions locales. « Ma ville tremble, ma ville est malade », chante Massilia Sound System. Tels une bonne mère ou un bon fils, nous devons veiller sur elle.
Victor Léo