Vanquish (PS3, Xbox 360 - Sega)

Vanquish (PS3, Xbox 360 – Sega)

jeu-Vanquish.jpgSi Sega a été un acteur majeur du jeu vidéo des années 80 et 90, l’adversité l’a poussé à rendre les armes en 2001. Après l’enterrement prématuré de sa dernière console de salon, la Dreamcast, il s’est recentré sur le développement et l’édition, n’hésitant pas à user jusqu’à la corde les licences de son époque dorée. Pour entretenir sa notoriété auprès de la nouvelle génération de joueurs, la firme n’a pas hésité à s’entourer récemment de développeurs expérimentés. C’est ainsi que le talentueux studio PlatinumGames, déjà signataire du virevoltant Bayonetta, propose ici un titre de Shinji Mikami, créateur de la série Resident Evil.
Contrairement à cette dernière, Vanquish ne détonne pas par rapport à la production de l’époque, tant dans son intrigue que dans sa représentation, s’agissant d’un classique jeu d’action à la troisième personne. Plus que par sa trame convenue de guerre froide futuriste, agrémentée de quelques pirouettes scénaristiques, c’est par son dynamisme que le titre fait preuve d’une redoutable efficacité, voire de brio.
Le héros est revêtu d’une armure à la technologie de pointe qui lui procure des qualités supérieures au combat : il lui est ainsi possible de ralentir le temps, de se propulser à ras du sol tout en mitraillant avec précision et de faire preuve d’une force herculéenne. Autant d’aptitudes à prendre en compte rapidement, le jeu étant d’une vélocité louable (tel un Gears of War sous acides). Le joueur, dans un premier temps dépassé par la multiplicité des assaillants et de leurs salves, doit rapidement se mettre au diapason de l’action et des robots gargantuesques qui lui font face. Nerveux, hypnotique mais aisément maîtrisable, Vanquish est un bijou à la jouabilité finement ciselée. Plus qu’une œuvre au style soigneusement élaboré, il est surtout une ode à l’arcade, par l’un de ses plus célèbres artisans.

SV