Si le concept marketing de Maxim Nucci pouvait paraître douteux (des pochettes horribles, un pseudo guère mieux…), ses trois albums s’avéraient impeccables. Les ballades folk du premier opus laissaient place à un rock redneck aux accents americana sur Square Eyes, album hanté par les Queen Of The Stone Age… rien de moins ! Autant de bonnes raisons de voir Yodelice en live.
Dans un Silo aux deux tiers rempli, Yodelice et ses musiciens offrent une performance sans faille devant un public acquis d’avance, assis pour la plupart. Devant ce concert policé, on se souvient alors du passé de l’artiste, qui écrivait pour Johnny, Jennifer (sa compagne), ou produisait les L5 pour M6… A l’évidence, sur scène le naturel revient au galop. Les filles crient des hystériques « Maxiiiiim », et les ballades folks se transforment en slows. Quant aux quelques morceaux rock, ils se révèlent sages, trop sages. Pour couronner le tout, son copain Guillaume Canet, vient livrer une chanson de son cru, plutôt mièvre, avec fausses notes à la pelle. Si le public est conquis par l’apparition de la star, nous, mal à l’aise devant ce copinage et cet étalage de culture variétoche, on se dit que l’on s’est trompé d’adresse et qu’en guise d’authenticité, on fera repentance à la Machine à Coudre, à l’Embob, à la Salle Gueule, au Molotov ou chez Lollipop…
dB