Icônes LGBT anarchistes sur le territoire espagnol ^(V.O.)

Imaginaires Documentaires est un rendez-vous mensuel du Videodrome 2, autour de la diffusion de documentaires contemporains récents, qui poursuit une ambition de circulation d’œuvres remarquées et remarquables qui ne trouveraient pas le chemin des salles d’exploitation. Afin de créer un moment d’échange privilégié, les séances se font en présence des cinéastes.

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Pendant cette soirée je vous présenterai deux artistes nées pendant la dictature franquiste. D’une part Ocaña, peintre andalou travesti, ayant revolutionné les rues de Barcelone et les congrès de la CNT dans les années 70. Et Manuela Trasobares, mezzo soprano, fallera, peintre et philosophe catalane, qui vient de publier son premier livre.

Ces deux artistes ont en commun qu’iels sont anarchistes, qu’iels ont su se saisir de formes artistiques traditionnels et folkloriques pour faire avancer les revendications de la communauté LGBT et qu’au delà de leur engagement militant avec ou sans affiliation à des groupes politiques ou militant, leur personnalité est un exemple de liberté.

Dans un contexte actuel où le fascisme s’expose dans la rue, les personnes LGBT et la culture sont les premières attaquées par les garants de l’ordre patriarcale et militaire néo libérale. Felipe vous présentera ces deux films et nous pourrons discuter ensemble à l’issue des projections.

Felipe S. Junco

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Manuela Trasobares: Color y dolor de Lola Merchán 

Lola Merchán, en collaboration avec Enrique Payá, présente Color y Dolor , un documentaire de 23 minutes qui rend hommage à la carrière et à la vie de Manuela Trasobares, la reine du Trasobarismo. L’une des figures les plus emblématiques du collectif trans et de ceux qui revendiquent les droits des minorités en Espagne. La soprano, sculpteur, peintre, scénographe, femme politique et amatrice d’opéra est la première conseillère transsexuelle du pays ibérique.

Ocaña, retrato intermitente de Ventura Pons

Dans la Barcelone de la fin des années 70, un peintre andalou se fait remarquer sur la Rambla et la Plaza Real. Il se travestit pour provoquer, utilise le fétichisme de l’imagerie religieuse et revendique son homosexualité dans une société machiste encore empreinte de 40 ans de dictature morale.