La Matelassière, La Fileuse et La Repasseuse, quelques portraits d’Alain Cavalier

3 courts documentaires d'Alain Cavalier (France - 1987 - 3x 13')

« Tant que j’ai la force, je travaille. Mon docteur, il me dit : “vous mourrez au travail, Madame Bouvrais”. Et je le crois, parce que c’est ma vie, ça. »

 

Chaque portrait de cette série est constitué de l’interview par Alain Cavalier d’une femme exerçant à Paris un métier rare ou en voie de disparition. Sur le lieu de travail, elles évoquent leur métier et ses techniques, leur formation et leur histoire, leurs goûts et leur vie quotidienne.

Ces portraits ont un caractère autant documentaire qu’intimiste et révèlent des personnalités et des univers de travail étonnants.

 

« “Archiver le travail manuel féminin”. Ces portraits sont des rencontres que je voudrais garder de l’oubli, ne serait-ce que pendant les quelques minutes où elles sont devant vous. Ce sont des femmes qui travaillent, qui font des enfants et qui, en même temps, gardent un esprit d’indépendance. J’ai tourné vingt portraits. Mon désir est d’archiver le travail manuel féminin. Mon espoir est qu’entre le premier et le dernier portrait, ce soit aussi l’histoire du travail d’un cinéaste. Comment filmerai-je ma soixante dix huitième rencontre ? J’ai choisi cette courte durée de treize minutes environ pour plusieurs raisons : ne pas ennuyer, échapper à toute coupure, réaliser le film vite, dans un élan et sans trop de ratures. Je ne suis pas un documentariste. Je suis plutôt un amateur de visages, de mains et d’objets : j’aime la générosité de ces femmes qui acceptent que je les filme. Rendre compte de la réalité ne m’attire pas. La réalité n’est qu’un mot, comme sa sœur jumelle, la fiction, que je pratique par ailleurs, avec un plaisir différent. »

– Alain Cavalier

 

La Matelassière

Madame Bouvrais, matelassière, quai des Célestins (4e), fabrique des matelas à la main depuis cinquante ans. Tout en la filmant au travail, le réalisateur l’interroge sur sa famille et sur sa vie. Alain Cavalier a filmé, moins comme des documents que comme des « émotions », des Parisiennes exerçant des petits métiers.

 

La Fileuse 

Anna, fileuse, a entrepris de recopier la tapisserie de Bayeux en employant les mêmes méthodes que celles utilisées au XIe siècle. Le réalisateur filme en détail les diverses étapes de préparation de la laine, du filage et de la teinture tout en interrogeant Anna sur sa motivation pour ce travail.

 

La Repasseuse

Portrait de Madame Ambrosini, 81 ans, qui tient une blanchisserie depuis cinquante ans.

Videodrome 2
Le mardi 12 mars 2024 à 20h30
Prix libre (+ adhésion annuelle : 6 €)
www.videodrome2.fr
49 cours Julien
13006 Marseille
04 91 42 75 41