Peter Pan

Djibril a à peine plus de vingt ans, les poches vides, une amoureuse qui vient d’avorter, une mère trop fusionnelle, un père métis qui n’a jamais quitté l’Afrique pour le rencontrer, des désirs intenses et des gouffres qui le hantent. Sans prévenir il s’arrache à l’idylle loin de tout pour s’enfuir à Marseille retrouver un vieil ami cordiste et son fils, trouver du travail dans la ville-monde en chantier, rêver de partir en Afrique sur les traces de son histoire et de la nôtre. Commence alors, de toits de tuiles en chaussées mal bitumées, de bars d’activistes en petites salles de concert qui ne ferment jamais, une dérive oublieuse ouverte à la rencontre de hasard. Des liens singuliers se créent, puissants tout de suite. L’amour seul peut sauver, ils le savent tous. Mais le réel rôde en embuscade, et il n’est pas plus tendre pour les enfants perdus que pour les libres pirates – Ménouar le filmeur-voleur ne le sait que trop bien, qui va y risquer son dernier souffle.

Une très libre interprétation du Peter Pan de J.M. Barrie, dans le Marseille contemporain pour pays imaginaire.